La date du 29 octobre 1996 symbolise en RDC les premières heures d’une longue série de morts causés par la guerre à l’Est du pays, dont celui de l’Archeveque de Bukavu Christophe Munzihirwa.

A cet effet, l’organisation de la société civile Uwezo Africa a initié une soirée de requiem le vendredi 29 octobre 2021 à Kinshasa afin de sensibiliser les Congolais sur la paix à travers la reconnaissance et la commémoration des compatriotes qui ont perdu la vue durant ces deux dernières décennies dans ces atrocités.

L’ambassadeur de la Suisse, qui a pris part à cette cérémonie, a encouragé l’initiative, le ministère de Culture, des Arts et Patrimoines également.

Le représentant de la ministre de la culture a révélé qu’un projet initié par le président de la République pour l’érection d’un mémorial de toutes les victimes des guerres en RDC est en cours de réalisation.

« Ce monument de requiem sera érigé d’ici 2022 devant le palais du peuple pour servir de mémorial pour tous nos morts décédés durant cette longue guerre nous imposée par les ennemis de la paix », a déclaré ce représentant de la  ministre à cette cérémonie qui s’est clôturée par des témoignages des victimes de ces atrocités  autour du feu.

Pour la petite histoire, Monseigneur Christophe Munzihirwa est une figure de la résistance contre les rebelles. Il a été la première victime des attaques de la ville de Bukavu et le début des massacres des réfugiés Hutu au Sud Kivu en RDC (ex-Zaïre) par l’armée de Paul Kagame.

Pour certains observateurs, le prêtre jésuite était resté le seul refuge moral pour les populations locales de Bukavu de par ses nombreuses initiatives prises pour protéger les populations et les réfugiés à la suite de la démission de l’armée régulière congolaise et le Haut Commissariat des Réfugiés (HCR) lors de ces agressions du Front Patriotique Rwandais.

Avec 7sur7.cd